vendredi 11 janvier 2013

Fenêtre sur cour !

 

On va jouer à fenêtre sur cour...
On va jouer aux voyeurs, épier les voisins en toute tranquillité.
Nous allons voir comment les habitants de la Résidence Mozart à Athis-Mons ont occupé leur espace balcon... Que fait-on de cet espace mi-dedans, mi-dehors ? On en fait un garage, un jardinet, une courette, une armoire de rangement en plein air... On encombre !
Faire, sous l'œil indulgent de Georges Perec, une sorte d'inventaire d'une vie, de son mode d'emploi.
On aurait : une bicyclette, une autre, une trottinette, du linge qui sèche, encore du linge qui sèche, des ficelles, des plantes vertes d'intérieur, des plantes vertes d'extérieur en désordre, des jardinières bien alignées style "jardin à la française", un escabeau, un seau, de la vaisselle, un  truc bizarre, personne, personne... sauf un garçon qui tire le rideau. On s'amusera que presque tous les rideaux beaux ou de fortune soient tirés. Le soleil tape fort ! Le petit monde privé s'exprime ici dans ce petit espace. Chacun prend en compte cette chance d'espace suspendu entre ciel et terre et finalement dans une grande communauté de besoins, l'utilité du lieu est celui d'un plein air domestique. Air, lumière se disputent les rêves de jardin, les souvenirs de la vie de campagne pas si loin. Dehors le linge sèche toujours mieux que dedans. On ne pose pas ici de chaise longue pour lire, on ne laisse pas la porte-fenêtre ouverte sur le dedans. Le balcon est un placard ouvert sur l'extérieur et la hauteur permet de croire aussi à une intimité protégée. L'inaccessibilité du regard permettrait même sans doute encore plus de fantaisie et d'audace... Le garde-corps transparent ne le permet pas et la leçon naturiste de Corbu à Marseille n'est ici pas comprise. A poil ! aurait pu être le cri de cet espace intime et extérieur ! Prendre son bain de soleil anti-tuberculeux et joyeux ! Mais l'architecte a préféré la transparence, la lumière qui entre.
C'est tant pis pour le chaud sur le ventre. Pourtant on devine certains balcons occultés...
et si...
oui...
c'est certain, ils font la sieste.
A Athis-Mons on pouvait faire ses courses là...












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